jeudi 26 février 2015

26-27 fevrier 2015 : Chiang Khong - Doi Mae Salong

Depart en fin de matinee de Chiang Khong vers le Nord en longeant le Mekong. Ce fleuve, m’a en effet envoute des le premier jour. Il y a quelque chose qui le rend magnifique. Peut etre sa taille et son debit, peut etre ses coleres lors de la mousson, ou tout simplement les paysages surtout sauvages qu’il traverse.

Quasi tout ceux que j’ai rencontre ici, empruntaient par la suite le bateau jusqu'à Luang Prabang via le Mekong, pendant 2 jours. Depuis la terrasse de la guest house, je regarde ces bateaux effiles qui naviguent paisiblement. Je me serais bien laisse tenter pour 2 jours de contemplation de la nature et d’air frais mais autant profiter de la moto pour l’instant (Info pratique : compter aux alentours de 40$ le trajet seul).


Je me repere tres facilement grace a une carte « GT-Rider » donne par Alex et Clemence et qui indique precisement les routes et chemins identifies selon leur etat. J’arrive donc plus rapidement que prevu a Chiang Saen en ayant malgre tout pris le temps d’admirer le Mekong qui me donne tres envi de naviguer. Apres un dejeuner et une petite visite notamment du marche, je continue jusqu’au Triangle d’Or, 10km plus au Nord. Mais il fallait s’y attendre, ce n’est qu’un coeur touristique dont je fais le tour en 15 minutes avant de reprendre la route. Je ne m’attendais pas a grand-chose en fait mais j’ai au moins vu a quoi ca ressemble.





















A present je souhaite prendre la direction de Mae Chan, 30 km au Sud-Ouest, et les routes de campagnes m’inspirent d’avantage que les voies principales qui passent frequemment en sections d’autoroutes ; ca change du Laos ! Je suis alors guide par 2 adolescentes a moto qui me conduisent au debut d’une petite route, 6 ou 8km a l’oppose de leur direction.

Le cadre me seduit : des rizieres, de charmants villages colores et toutes les personnes que je croise me saluent et / ou me sourient. Voila le type de route que je veux a present suivre le plus possible.
Histoire de corser la chose et de me rendre compte de la vraie nature, je decide d’aller dormir dans un abri d’agriculteur, au beau milieu des rizieres… et des moustiques. Je n’en ai en effet pas souffert depuis la Russie, voyons ce que ca donne ici. A peine arrive que l’agriculteur debarque lui aussi a moto. Il me fait alors comprendre que ce sont ses champs et son abri, et que suite a ma demande, il n’y a aucun probleme pour que j’y passe la nuit. Je l’observe ensuite marcher en bordure de rizieres pour allumer des pompes a eau plus loin qui fonctionneront toute la nuit.












A un moment, je le vois qu’il ramasse et jette des pierres a 1 m devant lui tout en sautillant sur l’etroite allee. « Snake, snake !! » s’exclame t’il. Non de non, me dis-je, un vrai serpent dans son environnement naturel et d’un autre niveau que ce que l’on peut trouver par chez nous ! Je sors de suite l’appareil photo et me lance sur le meme semblant de sentier a la recherche du reptile. Mais le sol est tellement sec qu’un veritable reseau de creuvasses s’est developpe, tout a fait propice aux serpents. Les yeux rives sur le sol, je guette a chaque pas l’interieur des interstices ne sachant meme pas a quel type de serpent m’attendre. Notons qu’a mon auberge de Chiang Khong, la patronne m’avait parle de serpents corail qui ont elu domicile dans une maison voisine abandonnee. Ces petits bestiaux n’excedant pas le metre font quand meme parti des plus dangereux au monde. Le Naja (type de cobra) existe aussi dans ces contres aux allures paradisiaques. Je ne fais alors pas plus de 10m avant de me rendre compte de ma stupidite et retourner finalement a la cabane.

J’imagine alors la chaine alimentaire locale. Vu l’humidite des lieux, les moustiques se revelerons tres nombreux, entrainant un grand nombre de grenouilles et ainsi… de serpents ! Et zut. Heureusement la cabane est sur piloti…

Pour la nuit, je sors la moustiquaire reste emballee depuis la Mongolie. Autour de moi, les croassements montent en decibels, au point que je n’entends plus le moteur des motoculteurs utilises pour les pompes a eau. Les moustiques, eux, se montrent assoifes a tournoyer autour de la moustiquaire. Il fait toujours autour de 25 degres vers 22h-23h ce qui m’empeche de trouver un profond sommeil dans mon sac de couchage classe -7 degres. Du coup, l’oreille alerte aux sifflements, je me reveil toutes les heures pour liquider 5 a 10 moustiques qui ont reussi a passer les mailles.

La nuit est longue mais meilleure a partir de 2h, alors que la froideur apparait, limitant les moustiques et le tapage nocturne des grenouilles. Je suis malgre tout debout a 6h pour un leve de soleil que mon appareil photo est incapable de saisir tant la couleur du soleil est intense, d’un ton rouge rose.

Il est aussi curieux de sentir que mon besoin de sommeil a beaucoup diminue depuis que je campe. Peu importe l’heure a laquelle je me couche et la duree de mon profond sommeil, je suis debout au leve du soleil si ce n’est avant.

Le 27 fevrier, au moment de partir je retrouve l’agriculteur qui vient remettre de l’essence dans ces 2 ou 3 pompes en me demandant si les moustiques ont été sympathiques… tu parles ! J’ai une dizaine de piqures mais heureusement, a force de vivre dehors, les demangeaisons s’attenues.

Je souhaite aujourd’hui trouver un tout petit temple dont un couple m’a parle, et situe sur la route de Doi Mae Salong. Celui-ci n’est habite que par un moine et un novice, mais il me permettrait d’atteindre une profonde immersion dans la vie locale en y sejournant une nuit ou deux contre mes services.

Je cherche, je cherche ; faisant des detours pour reconnaitre les reperes recus et qui me conduiront vers ce fameux temple, mais rien. Apres 1h, j’en viens a me dire que quelque chose d’autre m’attend peut etre ailleurs. La carte a l’appui, je cherche un nouveau programme mais faire marche arriere par la meme route ne m’enchante déjà pas. Quoi d’autre ? A 30km au Sud se trouve un parc naturel traverse par une riviere et elle-même longee par un chemin sur 50km jusqu'à Chiang Rai. Cela me branche beaucoup plus ! Je continu donc ma route vers Doi Mae Salong dans l’optique de faire une petite boucle de 2 ou 3 jours avant d’aller a Chiang Rai. Je garde aussi en tete l’idee d’aller me refugier dans un temple si l’occasion se propose.

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