jeudi 19 mars 2015

19-26 mars 2015 : 1200 km vers Bangkok



Chiang Mai, milieu d’apres midi, je me lance sur un circuit d’environ 7 jours dont la moitie sur des routes tres reputees par les motards ; entre montagnes et authenticité. La seconde vidange du voyage a été faite, Marceau va rouler tout seul !

Il est trop tard pour rejoindre Pai aujourd’hui. Cette petite ville a 120km, decrite comme hippie. Je vise donc le temple bouddhiste (Wat) Phra Chao Ton Luang mentionne sur ma carte routiere, a 35km de Chiang Mai, en esperant pouvoir y passer la nuit. Je rejoindrai ainsi le style de voyage de mon ami Young Ho, face aux locaux et dos tourne aux touristes.

Apres 2h de route delicieuse ou je surprends par ma presence, je trouve le temple en foret, isole sur une colline. J’y fais une petite visite en discutant avec les moines croises puis arme de courage, je demande a passer la nuit quelque part en indiquant que j’ai de quoi dormir a la belle etoile. On me propose alors de m’installer sur des sortes de tables basses (qui permettent en fait aux moines de s’assoir a un niveau superieur aux fideles). J’ai alors juste le temps de decharger mes affaires pour que le moine revienne a moi en m’expliquant que je suis invite par le plus ancien d’entre eux a dormir dans une petite maison individuelle ! Construite sur pilotis, elle se compose d’une grande terrasse et d’une petite piece muni uniquement de deux coussins, de livres de prieres et d’un ventilateur.  Non, pas de lit.



Le cadre est merveilleux, installe a la place d’un moine, je peux l’imaginer mediter ici meme, berce par le chant des oiseaux et sous un toit de verdure. Mais installe a meme le sol, je decouvre rapidement la bete noir de la nuit a venir. Mesurant 4 a 5 cm et apparaissant a la penombre, des cafards curieux me rendent de plus en plus nerveux. Si bien qu’en pleine nuit je fabrique un piege avec une bouteille en plastique dont le goulot est decoupe et retourne. Un peu de sauce pimente en guise d’appat et le tour est joue ! J’attrape tres vite le premier puis j’en entends un second tomber dedans. Au petit matin, je suis cependant surpris de constater que s’ils tombent facilement dans le piege, ils sont aussi capables d’en ressortir ! Au moins, cela leur a donne de l’occupation et j’ai pu dormir correctement.

Je suis alors convie au petit dejeune que des habitants du village voisin ont apportes aux moines. Eux mangent assis sur ce qu’on appellerait des tables basses alors que les fideles et moi-même restons a meme le sol. Nous ne pouvons en effet pas etre plus haut qu’eux.

Le paysage devient d’avantage montagneux en avancant vers Pai, ou j’arrive dans l’apres midi. Je suis cependant tres vite decu compte tenu de l’idee que je m’en étais faite. Il serait temps que je cesse de croire qu’un lieu touristique puisse etre aussi hippie…


Les environs ont l’air pourtant tres agreables mais un estimatif sur la duree de mon trajet jusque Bangkok me resoud a reprendre la route des le lendemain.


Ce 20 mars, les kilometres defilent majestueusement mais des zones extremement arides me brule la peau (la metaphore n’est que moderee) me donnant l’impression d’ouvrir la porte d’un four en me trouvant juste au dessus. Il n’est alors pas etonnant de constater la vitesse de propagation des incendies de foret (majoritairement volontaires). De ce fait, la periode est mal choisi pour observer les panoramas en raison d’epais et larges nuages blanchatres.


Quand je traverse le village de […], un temple m’interpelle par la complexite de ses ornements. Usant de l’autonomie que m’offre la moto, je m’arrete afin de le visiter. J’y rencontre aussi un moine qui m’incite a aller visiter la source de musique et discours qui s’entend dans tout le village.

 


Nous nous trouvons en plein dans une fete du Bouddha qui dure 3 jours. Je decouvre alors sur un stade une centaine de personnes vetues de maillot de couleur et s’affrontant par equipes en diverses epreuves. J’assiste d’abord a une course en sac a patate puis a un concours de qui tire une boite metallique le plus loin possible. Je m’approche donc en longeant le bord du terrain ou des tentes abritent chaque equipe installees comme a la maison avec de quoi boire et manger. Je suis alors surpris de voir a quel point les gens s’amusent.


Ce n’est en effet pas la premiere fois que je constate que les gens d’Asie du Sud Est vivent les choses de manière decontractee. Pourquoi voir le mal lorsque l’on peut en rire simplement… ? S’il vous arrive un petit souci dans ces pays et si un local en rit, n’allez surtout pas imaginer qu’il se moque. Notez juste que la scene peut etre cocasse. Il serait d’ailleurs tres mal vu de le prendre mechamment.

Inutile de preciser qu’une fois de plus, ma presence est tres vite agreablement remarque. On me sourit, on me salut. Je ne serais meme pas etonne que l’on m’invite a prendre part aux jeux  si je restais plus longtemps. L’ai-je déjà dit… ? Les thailandais sont un peuple merveilleux.

Je roule jusque Khun Yuam ou je toque a la porte d’une eglise catholique pour passer la nuit. Je suis accueilli a nouveau. D’abord par une femme qui semble gerer les lieux puis par le pretre. Rapidement je suis emmene dans une cabane ouverte des plus authentiques et je suis servi d’un gros regime de bananes locales (petites et dodues). 



Je passe ensuite un moment dans un cafe pour ecrire avant de passer a des stands de street food pour prendre mon diner. J’en profite aussi pour acheter du lait de soja et des beignets pour mes hotes. Lorsque je les retrouve, je leur tends mon petits presents, mais constate amuse qu’ils ont eu la meme idee ! Nous nous installons alors a table pour partager tout cela et je goute par la meme occasion le lait de soja gris, dont je me regal aussi. Toute la soiree nous discutons, dictionnaire a la main, et j’enrichi mon vocabulaire thai.


Le matin, je suis invite a prendre le petit dejeuner avec mes hotes. Lui aussi issu des stands de street food dont il ne faut pas se mefier. Je goute alors une bouilli de riz, legumes, viande et nouilles grillees. Surprenant mais delicieux !

  
Au fur et a mesure que je vide mon bol, la table se remplie d’enfants et ados, ici pour etudier. Nous passons alors encore 1h ou 2h a discuter, tant ils souhaitent approfondir leur anglais ou juste bavarder avec un etranger.

Avant de partir, nous echangeons nos coordonnes. Quelques jours plus tard, je serais touche par l’un d’eux qui me demandera s’il peut m’appeler « grand frere ».


Je longe la frontiere du Myanmar dans une region assez peu touristique, ce que je remarque en sortant de la route principale pour m’arreter dans un village. J’evite alors d’etaler la moto sur la « place du village » mais malgre cela et mes precautions dans ma manière d’etre et de paraitre, je ne me sens pas le bienvenu ici. Des notions linguistiques (thailandais ou birman) m’auraient aide ici.


Plus tard dans un virage, je suis surpris par un serpent depassant les 2m de long, entortille en plein sur ma voie. De petits mots doux m’echappent et j’imagine que faire un trop grand ecart pourrait me valoir de deraper. Alors je l’evite a 80 cm pres et en levant les guiboles. Cet instant semble alors durer des minutes entieres, mon regard dans le sien. Surexcite, je m’arrete aussi vite que je le peux et l’observe tandis que je cherche l’appareil photo au fond du sac. Noir avec le ventre clair, je remarque surtout sa manière de se dresser et de gonfler son cou. Je crois rever ! Un cobra !! Mais le spectacle n’est que de courte duree puisqu’il retourne dans les fourees, me laissant le cœur palpitant et la chair de poule pour l’heure a suivre. Apres verification, il s’agissait ni peu ni moins d’un cobra royal.

Afin de m’occuper un peu et suite a quelques releves, je calcul que chaque 1000 km me coute 20$ d’essence (+ 10$ d’entretient grand max). A titre indicatif, cette boucle en Asie du Sud-Est fait approximativement 7000 km. Le cout global est alors treeees encourageant pour une partie de rigolade et d’aventure garantie !


Alors que la journee se termine, je trouve un temple a l’ecart de la route principal, sur le bord d’une riviere representant la frontiere avec le Myanmar. Celui-ci est construit sur une petite butte alors pour eviter de me faire trop remarque, je laisse la moto en bas et me dirige a pied a la rencontre des moines. C’est alors qu’un groupe d’hommes m’interpellent et m’invite a leur table pour l’apero (appelons les choses comme elles le sont…). Ma bonne conscience me dit qu’il serait impoli de refuser l’offre mais a vrai dire, j’ai vraiment besoin d’une pause. Je discute alors surtout avec l’un d’eux qui connait un peu d’anglais et m’explique qu’en l’occasion de la fete du Bouddha, pas mal de monde viendra ici ce soir et demain matin. Mais la soif, la faim et la fatigue me tombent dessus d’un coup au point que je m’ecroule presque. De l’eau, de l’eau, encore de l’eau me permet de reprendre peu a peu mes esprits. Mais le jour tombe de plus en plus et je ne sais toujours pas si je pourrais dormir ici. Je laisse alors mes camarades un instant pour faire le tour du proprietaire. Mais ne trouvant pas de moine a qui me presenter, je pose la question a des personnes visiblement impliquees dans l’organisation de la fete. Je trouve alors amusant qu’elles acquiescent pratiquement a la place des moines. Cela ne m’etonne en verite plus tellement puisque j’ai remarque un rapport different entre le lieu de priere et les fideles pour le Bouddhisme et le Christianisme auxquels j’ai été confronte. Un petit peu comme si les moines etaient des locataires et les fideles les proprietaires.

Me satisfaisant de la forte probabilite que je puisse rester dormir, j’entre peu a peu dans la fete en me baladant a travers le temple et souriant aux autres. Je suis alors tres vite invite a diner 1 puis 2 puis 3 plats que l’on me tend gentiment chaque fois. La soiree se deroule alors des plus sereinement a discute aux uns et aux autres autant que nous le pouvons. Et finalement vers 23h, on me propose de dormir sous le

haw klawng / rakhang (tour contenant un tambour et une cloche, separe ou l’un au dessus de l’autre).


22 mars, 4h du matin la musique traditionnelle retentis depuis les hauts parleurs, 3m au dessus de moi. Les premieres 30 minutes, je crois a un disfonctionnement… mais qui ne semble pas s’arranger. Et puis les gens s’activent sans que je sache vraiment ce qu’ils font. Alors je me leve aussi, sans savoir quoi faire ensuite. Je refais donc mon sac et fini par m’endormir sur celui-ci meme. 1h plus tard le dechargement d’un don de vetements m’oblige a me deplacer. J’ere alors sur le site en observant d’ailleurs des familles qui ont passe la nuit dans le temple, a meme le sol. Mais vient l’heure du petit dejeuner !! Je suis donc invite a une table (par terre) de femmes dans le temple qui me servent et reservent malgre mes refus pour ne pas paraitre goinfre. Elles finiront meme par m’adresser, au troisieme degre, des petits yeux doux et faire une seance photo avec moi dont je me prends au jeu.


Les groupes qui petit-dejeunent dans le temple se succedent tandis que dehors un moine entoure de fideles, distribue des amulettes et un tissus portant des inscriptions Bouddhistes favorisant la chance. D’abord observateur, je recois par la suite le package du bonheur dont je suis sincerement tres touche. Je suis d’ailleurs informe la veille que ce moine « n’a pas fait de bonne chose » dans sa vie et que suite a un isolement dans la foret, il a radicalement change pour aspirer a la vie de moine.


De plus en plus de personnes ont a present rejoint le temple. Plus seulement les organisateurs mais aussi la population du village, visiblement beaucoup plus pauvre et a qui profitera sans doute le don de vetement.

Lorsque des personnes rearrangent cet espace multifonction, la ceremonie approche. Habituellement, je n’y prendrais pas part par respect, mais j’estime cette fois ci etre suffisament integre. C’est d’une certaine manière, une facon d’honorer l’accueille que l’on m’a fait. Je ne comprends bien sur pas un mot mais cela n’empeche en rien de m’impregner de l’athmosphere… et de l’eau qu’un moine nous asperge grace a une branche humidifiee.

Ainsi se terminent les festivites. Le temps d’un dernier tour pour saluer ceux qui m’ont fait passer un memorable moment, et je suis a nouveau en scelle.

Lors du passage d’un « check-point », je m’arrete devant un policier sans vraiment savoir s’il m’en a fait signe. Il me parle mais avec les ecouteurs dans les oreilles, je n’entends pas bien ce qu’il me dit. Soucieux de prendre une prune pour ca je fais alors profile bas en eteignant le moteur et retirant le casque et les ecouteurs.
Le policier : « Ou vas tu ? »
Moi : « A Bangkok »
_ « Avec ca ?!? Tu as achete cette moto en Thailande ? »
_ « Non au Vietnam »
_ « Oh c’est super ! elle roule bien ? »
_ « Oui j’en suis tres content »
_ « Tres bien. Fais attention a toi et bonne route ! »
_ « euh… merci monsieur l’agent »
… Tandis que derriere moi, une file de voitures s’impatiente, je recois une tape dans le dos et repars un peu sur le cul mais content.

Je parvient a rejoindre Tak dans la journee, retrouvant ainsi l’axe principal pour Bangkok. L’autoroute, c’est ennuyant mais ca permet quand meme d’augmenter la moyenne de vitesse. Par contre je ne sais toujours pas dire si c’est plus ou moins dangereux que les routes normales…

Je passe encore la nuit dans l’enceinte d’un temple ou je peux profiter d’une bonne douche. Meme froide, c’est un confort qui fait oublier que je couche a meme une terrasse.


Le lendemain, je tends au moine rencontre du dentifrice, du savon et des bougies pour le remercier de son hospitalite. Ce qu’il refuse en me tendant une amulette du Bouddha. Me voici desormais bien accompagne !

Je roule toute la journee sur l’autoroute, motive par un repis a Bangkok avant de retrouver mes parents. Par un calcul optimiste, j’imagine que je pourrais y arriver dans la soiree mais sentant que la moto a pris des kilometres depuis mon depart il y a 2 mois, je prefere reduire l’allure. En roulant ainsi entre 90 et 110km/h, j’atteins la region Ayuthaya dans la soiree. Il est a present trop tard pour me lancer dans les meandres de la capitale et trop tard aussi pour chercher un temple. Voila bien longtemps que je n’avais pas passe une nuit sur une station service.

J’y dors exactement de 1h a 2h du matin puis de 5h a 6h, allonge sur le banc d’un 7 Eleven (superette). Entre temps, je liquide du moustique, regarde un film, ecoute de la musique, discute avec un chauffeur de minivan qui m’offre un burger et un coca, mais surtout … je patiente. J’attends le leve du jour pour repartir.

C’est ainsi que le 24 mars je me lance sur les derniers 80 km pour rejoindre Bangkok, loin d’imaginer son ampleur. Via le flanc Ouest de la ville, je passe alors d’une autoroute a une autre tandis que l’agglomeration moderne commence malgre les 15 km restant.

Je regarde autant dans les retroviseurs pour prevenir des autres vehicules que devant moi pour trouver ma route. C’est déjà incroyable ! Je suis dans ce qui s‘apparente déjà a un centre ville, sur une 6 voies, surplombee du metro aerien et longee de 3 autres voies de part et d’autr… pfffffffffff….. Qu’est ce que… ?! Tient ! une crevaison sur le plus dangereux reseau routier depuis… euh non, il n’y a pas d’antecedent !




Comme j’ai bien fait d’achete une pompe a air au Laos ! Une panne moteur permet encore de pousser mais pas une crevaison ! Je remets alors la pression, remonte vite sur la moto et parvient a traverser les 3 voies qui me separent du trotoire !

Je regonfle 3 fois mon pneu, me permettant de rouler chaque fois 1 minutes maximum et quete d’un garage ! Une fois trouve, je fais change la chambre a air et le garagiste y ajoutera une seconde couche de chambre a air pour proteger. Voila le genre de bricolage asiatique qui me plait !

De nouveau sur coussins d’air, je rattrape la voie rapide et tente tant bien que mal de trouver mon itineraire. La circulation est de plus en plus dense et je me prends au jeu de circuler entre les voitures a eviter les retroviseurs d’un cote puis de l’autre ! C’est un incommensurable merdier mais qu’est ce que c’est drole de passer d’une file a l’autre a la recherche de celle qui sera degagee ! Bonjour l’equilibre ! Je suis en train de passer mon plateau a la thailandaise !


Bon c’est pas le tout mais ca n’avance quand meme pas beaucoup. Prenons un peu d’altitude par cette voie aerienne. Il y a toujours des files mais je peux rouler plus aisement sur la bande d’arret d’urgence. Je parcours ainsi quelques kilometres avec une vue complete au dessus de l’agglomeration. Quelle arrivee spectaculaire !

Mais en arrivant a une voie d’insertion, j’apercois un policier qu’il lui m’a vu arrive de tres loin. Un coup de sifflet et je me range. Il semble que je n’ai pas le droit de circuler ici. Sans faire preuve d’une grande determination, le policier me reclame alors 1.000.000 Bath. Avant meme de chercher la conversion exacte (30.000 $) je lui clame « Whaaaaat ?!? » et lui explique qu’il n’y a pas de panneau en bas interdisant l’acces aux motos. Bien entendu, je suis tres loin d’en etre sur…

Franchement, je ne sais pas bien ce qui est passe par la tete de ce policier en me reclamant une telle somme. Il a probablement juste bugge en me demandant le forfait milliardaires. Je n’ai aucune idee si je fais bonne interpretation mais le fait est qu’il s’est visiblement rendu compte de son erreur. En effet, apres s’etre resilie a prendre simplement note de mes papiers, il me demande juste de quitter la voie aerienne 200 m plus loin.

Je parviens finalement a trouver mon auberge en fin de matinee, epuise mais bien heureux d’avoir surmonte toutes ces peripeties. 

Me voici a destination de ce road trip a moto. J’allais quoiqu’il en soit visiter ces quatre pays d’Asie du Sud-Est mais la rencontre de mes parents a Bangkok fut l’element declencheur.


Leur arrivee etant prevue pour le 27, cela me laisse 3 jours pour souffler et ecrire un peu. Je reste donc dans une auberge recommande par un ami quebecois qui m’a annonce « ca va te plaire (lâ) ». A vrai dire, je ne m’attendais pas a ce que ca ressemble autant a un scouat mais il est vrai que l’ambiance qu’il y regne me plait bien.

Pour preuve, 2h apres etre arrive, je pars dejeuner avec Jane, une tcheque qui travaille ici quelques semaines. Mais alors que nous degustons un « cappao kay » (riz + legumes + œuf sur le plat) sous un hangar a restaurants, un violent orage eclate et inonde la rue. Je suis alors bien heureux de ne pas avoir pris ca a moto mais plus heureux encore de voir enfin de la pluie. Et oui, on ne retira jamais la pluie a un normand ! Ma derniere averse remonte en effet a 39 jours, au Laos. Autant vous dire que je deviens tout fou et je m’empresse tout comme Jane de finir notre plat pour aller nous mettre dehors. Nous sommes alors rince jusqu’au slip en 10 secondes, euphorique et nous rentrons pieds nus comme si de rien était jusque l’auberge.

Une fois au sec, je constate embete mais amuse quand meme face au comique de la scene que j’avais mon passeport dans la poche. La moitie du rouleau de papier toilette y passe mais je garde des bavures sur chaque pages tamponnees. Pourvu que ca ne me joue pas de tour par la suite…

A partir de ce moment, les rencontres se multiplient dans l’auberge qui vit surtout la nuit entre la salle commune et la terrasse au 5eme etage ou des champions d’echec s’y emploient. Je participe meme a une jam (concert improvise) muni de ma guimbarde ! Je ne visite cependant rien, souhaitant me concentre sur les imperatifs de ce voyage comme ecrire et faire divers recherches.
 



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