mardi 5 août 2014

5-6 Aout 2014 : Kazan - Oural



De nouveau, j’ai pu dormir confortablement chez Nikolay qui nous prépare le petit déjeuner et comme la veille, je pourrais manger tout ce qu’il y a sur la table tant par faim que par gourmandise. Fromage blanc au miel, un autre plus épais avec concombre, aneth et ciboulette à foison. On retrouve en effet l’aneth dans beaucoup de plats en Russie. Et ils ne lésinent pas sur la quantité !
 
A l’heure du départ, je reçois de notre hôte un sachet de thé provenant de son récent business. Voila de quoi adoucir les moments difficiles que je pourrais avoir pendant ce voyage !

La Kama. C'est pas une pataugeoire hein ?!
Les bolides : Daewoo Matiz. Increvable parait-il.
Nous reprenons donc la route en direction d’Ufa avant de remonter à travers l’Oural. Je dévore les paysages déjà depuis mon entrée en Russie mais la, c’est  tout autre chose. Je suis aux portes de l’Asie par le simple usage de mon pouce, si j’ose dire ! L’émerveillement et l’excitation sont du fait plus grand encore. Pourtant, j’ai toujours beaucoup de mal à me rendre compte que mon grand voyage est lancé, mais l’arrivée sur un nouveau continent commence à me (re)mettre les idées en place !


Route entre Kazan et Ufa
La même route, plus loin...





Anton.











N’ayant pas demandé mon permis international à temps, je ne peux donc pas prendre le relais au volant. Alors les pauses se succèdent bien évidemment sur un si long trajet des moins reposant, du fait de la circulation et la qualité des routes qui demande bien souvent de zigzaguer entre les nids de poules. Si bien que nous roulons toujours la nuit venue jusqu’au lendemain vers 7h. Entre temps nous avons quitté les grandes plaines pour se retrouver au fin fond des forêts de conifères ; et contre toutes attentes, ce n’est pas si montagneux, appelons plutôt cela de grosses collines.

Je découvre la maison d’Anton, dominant une prairie et entourée de forêts. Quel Silence ! Mais pour l’instant, il nous faut dormir, nous venons de parcourir 1500 km ensemble. Mon nouveau plus long trajet avec le même conducteur et mon petit doigt me dit que cela pourrait se reproduire dans un si vaste pays.










 
Nous nous retrouvons plus tard pour déjeuner, prendre un thé, discuter. Il me donne aussi des probiotiques et une pommade. Ça ne sera pas de trop mais je dois bien écouter ses recommandations car tout est écrit en Russe ! J’en profite aussi pour laver mes vêtements. Notons que par rapport à d’autres maisons isoles, Anton a le grand confort d’avoir l’électricité et l’eau courante et gratuite grâce à une source située sous sa maison. Oui, ça peut être vu comme un luxe !

Dans sa prairie poussent une multitude de fleurs et d’herbes différentes offrant ainsi de superbes couleurs au paysage. Je prends alors un temps de solitude pour le dessiner avec la flore que je trouve. Les nuances possibles sont nombreuses et le concept de colorier directement en frottant les végétaux sur ma feuille créer un lien d’autant plus direct entre le modèle et le moyen de le retranscrire. Je laisserai cela à Anton à mon départ pour lui exprimer ma gratitude.
Anton m’explique aussi la manière de préparer l'ancestral thé Russe "Ivan Tea" à base de feuilles de Epilobium Angustifolium qu’il prépare lui même. Ayant pris bonnes notes, j’ai à présent hâte de m’y essayer.

Il me raconte qu’ici et globalement en Russie, les terres sont libres et le contrôle de construction des bâtiments mal ficelé. Sans aborder le sujet des spéculations territoriales que cela peut engendrer, il est donc possible en théorie de construire une maison quelque part, demander à l’officialiser pour obtenir une adresse officielle  et prendre la parcelle souhaitée. Cela donne quelques idées !
Dans la soirée, nous rejoignons Dima chez lui, dans un village voisin. Il nous faut cependant garer la voiture en bordure de rivière et l’attendre pour qu’il nous la fasse traverser en barque. Rien de plus dépaysant ! D’ailleurs, puis-je assimiler cela à de la barque stop ...?! Il semble que le village soit ainsi divisé expliquant les quelques embarcations amarrées.





 













Je découvre alors Dima sous une combinaison anti-moustiques. Cela m’étonnait bien que les gens puissent ne pas s’en protéger. Arrivé chez lui, il me propose d’ailleurs une de ses combinaisons mais par soucis de masse / encombrement, je me dois de refuser. J’accepte cependant le chapeau à moustiquaire. C’est bon, je suis prêt pour le lac Baïkal et la Mongolie ! La soirée se passe à merveille mais viennent les premiers adieux avec Dima, ce grand gaillard tellement attendrissant avec sa grosse barbe rousse !



Ayant été en contact avec Sébastien plus tôt, nous avons pu planifier notre rendez-vous à Ekaterinbourg demain, jeudi 7 aout. Comme évoqué plus tôt avec Anton et fort heureusement pour moi tellement nous sommes isolés, il m’y emmènera directement puisqu’il doit aussi s’y rendre et retrouver sa petite famille.

Cela me parait alors improbable de croiser mon frangin si vite et si facilement dans le cadre de mon voyage.

2 commentaires:

  1. Toujours aussi passionnant ! Et tu as une mine superbe !

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  2. Francine de Bordeaux1 septembre 2014 à 20:58

    Super, c'est passionnant ! Merci de toutes ces nouvelles. Nous attendons la suite avec impatience. Bises

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